PETITION CONTRE LE PROJET ACTUEL
DE ZAC SAINT-ESTEVE A PIGNAN
Présentée par le comité de réflexion
« Pignan, ZAC Saint Estève : une alternative »
Avril 2012
Madame Michelle
Cassar, maire de Pignan et sa majorité veulent créer une zone d’aménagement
concerté (ZAC) de 30 ha à l’est du village. Cette zone est destinée à
l’urbanisation depuis l’approbation du Schéma d’organisation territoriale
(SCOT) de l’Agglomération de Montpellier en 2006. Le projet actuel envisage la
création de 650 logements, le transfert et l’agrandissement des installations
sportives, une zone commerciale et d’activités économiques.
Nous acceptons
la création de nouveaux logements à Pignan mais ce projet est disproportionné à
la taille du village et il ne correspond pas aux intérêts de la population
actuelle. Il doit donc être rejeté.
I - Premièrement, 650 logements c’est trop, parce que :
1- Cela
correspond à 1 600 habitants supplémentaires alors que la population actuelle
du village est de 6 300 habitants. Madame le maire nous trompe en
affirmant qu’elle veut conserver à Pignan son âme de village. Pignan ne doit pas devenir une cité
dortoir.
2- Madame
le maire parle d’un étalement dans le temps de plus de 10 ans.
Mais l’aménageur qui va débourser 11 600 000
€ pour acquérir les terrains, cherchera le
retour sur investissement le plus rapide possible. Et pour cela, il
a retenu la durée de 5 ans pour la réalisation des
travaux en 3 phases. L’augmentation de population sera donc
beaucoup plus rapide qu’annoncée.
3- Les
nouveaux habitants seront entassés les
uns sur les autres dans de petites maisons :
o
393
logements en immeubles,
o
215 parcelles de 207 m²,
o
Et seulement 42 parcelles de 350 m²,
Cette densification excessive de l’habitat n’est
favorable ni au confort des occupants ni à l’esthétisme des lieux.
4- Pour
des raisons évidentes de rentabilité optimale, le projet applique à la lettre
le minimum de 25% de logements locatifs sociaux que l’Agglo exige. Mais à
Pignan, tous les programmes de
construction actuels en imposent 30% pour combler le plus vite possible le
déficit de la commune dans ce domaine (304 logements en mai 2011 selon le
maire) et limiter ainsi les lourdes amendes prévues par la loi. Par conséquent, ce projet induit des
dépenses supplémentaires pour la commune.
5- Le
plan de déplacement urbain (PDU) en cours d’approbation n’intègre pas l’afflux
de circulation que provoquera la création d’un quartier aussi important. Ainsi,
ce seraient plusieurs centaines de véhicules supplémentaires qui viendraient s’agglutiner matin et soir aux bouchons
en direction de Montpellier.
6- Il
y aurait environ 300 enfants de plus à scolariser alors qu’aucune nouvelle école n’est envisagée. Les 5 classes actuellement inutilisées
permettent d’accueillir au maximum 175 enfants (35x5). Elles ne seraient pas suffisantes, d’autant moins que d’autres
programmes de construction sont déjà en cours dans le village (au minimum 150
logements).
La création de ce « deuxième village »
est donc inopportune et ne correspond pas aux attentes de la population. Le
nouveau quartier ne devrait pas comporter plus de 250 logements (600 habitants),
par comparaison c’est la taille de La Bornière.
II - Deuxièmement, le transfert et l’agrandissement des installations
sportives sont trop chers et contraires aux vœux de la population.
Les installations actuelles comportent :
-
2 terrains de foot (un pelousé, l’autre en
stabilisé) avec vestiaires et local pour le club,
-
4 terrains de tennis et un pool house,
-
La salle polyvalente avec gradins, dite
« Salle du bicentenaire ».
Selon le projet, le nouveau plateau sportif de 4,3 hectares
comporterait :
-
2 terrains de foot (un pelousé et un
synthétique) avec vestiaires et local
pour le club,
-
6 terrains de tennis avec pool house et
vestiaires,
-
un gymnase,
-
un parking.
1- Au point de vue financier :
Ces nouvelles installations sportives
coûteraient très cher à l’aménageur : plus de 4 millions d’euros
(1 662 568 € de foncier + 2 430 000 € de participation à la
construction). C’est pourquoi, afin d’équilibrer financièrement le projet, la
zone prévue pour les habitations sera densifiée au maximum et que nous arrivons
au chiffre considérable de 650 nouveaux logements. De plus, le coût des futures
installations sportives est sous-évalué
et la participation de l’aménageur
(2 430 000 €) n’y suffirait pas. La commune devrait alors combler la différence de plus d’un million d’euros. .
A moindres frais, il est possible de
transformer le terrain de foot stabilisé actuel en synthétique et des courts de
tennis supplémentaires peuvent être aménagés dans le secteur du complexe
sportif existant.
D’autres questions se posent. Si, comme
cela a été dit, la « Salle du bicentenaire » devait être
profondément restructurée en salle de spectacles, quel en serait le coût pour
la commune ? Et que deviendraient les anciens terrains de sport qui
seraient alors ouverts à la construction ?
2- Au point de vue pratique :
Le motif du transfert serait la saturation
des installations sportives actuelles. Or dans la ZAC, non seulement elles offriraient
à peu près le même nombre de terrains de sport, mais avec les 1 600
habitants supplémentaires, ce nouveau stade serait bien trop petit ! Il y a là une réflexion prospective
déficiente.
3- Au point de vue humain :
Pour les Pignanais, le déplacement du
complexe sportif aurait un impact énorme sur leur cadre de vie (presque 1/3 de
la population en plus), sur la convivialité du village (exode de la salle polyvalente et des installations sportives), et,
à terme, une nouvelle augmentation de la population dont les conséquences
n’auront pas été anticipées (école en particulier). De plus, la complémentarité
offerte par le stade, la halle aux sports, la salle du bicentenaire, le parc et
les caves du château disparaitrait… Et
comment feraient les classes des écoles et des collèges qui utilisent
aujourd’hui le stade pour l’éducation physique et sportive?
Au
total, le résultat de l’opération serait une nouvelle augmentation de la
population et de nouvelles dépenses pour la commune. Tout cela pour remplacer
un terrain de foot stabilisé par un terrain de foot en synthétique et aménager
deux terrains de tennis supplémentaires… le gain est dérisoire … et le nouveau stade serait trop
petit !
Ce
transfert va donc à l’encontre des intérêts de la population dans sa grande
majorité. Les coûts financier et humain de l’opération sont très supérieurs aux
avantages qu’elle pourrait représenter. Nous souhaitons que le plateau sportif
actuel et la « Salle du bicentenaire » restent à leur place.
III - Troisièmement, la zone d’activité économique est problématique.
Aucune zone artisanale n’est prévue. Quels seront les agriculteurs qui
viendront s’installer là alors que les constructions coûteront 150 €/m² et
qu’ils n’auront pas le droit d’y adjoindre leur habitation? Quels commerçants
occuperont-ils les boutiques alors que l’offre actuelle dans le village ne
trouve pas preneurs ? Que deviendront les parcelles ne trouvant pas
d’acquéreurs?... De nouveaux logements ?
Toutes ces propositions sont lacunaires. Il
semble que les vœux du maire et de sa majorité ne s’appuient sur aucune étude
réaliste du marché.
IV - Quatrièmement, contrairement à ses promesses électorales (« referendum sur les grands
projets »), le maire n’a pas demandé son avis à la population pour la
création de la ZAC.
Elle s’est
contentée de la procédure légale minimale pour ce qui concerne l’information et
la concertation avec la population.
Par cette pétition, nous demandons que la
consultation promise ait bien lieu, préalablement à toute décision de
poursuivre.
En conclusion, cette nouvelle ZAC défigurera notre village de Pignan.
·
Son coût
est largement disproportionné aux bénéfices que peut en tirer la population,
·
il
comporte des lacunes et des non-dits,
·
il ne correspond pas à l’intérêt général des Pignanais.
·
et rien
ne prouve que la population l’accepte :
NOUS VOULONS UN REFERENDUM
Nous sommes opposés au projet de madame le maire et de sa majorité
municipale, en conséquence de quoi nous signons cette pétition.
Notre blog:
http://www.pignan-zac-esteve-alternative.blogspot.com
Le comité de réflexion « Pignan, ZAC Saint Estève : une
alternative»
La réalisation de cette ZAC démesurée aurait
un très gros impact humain et financier sur chacun des Pignanais. C’est
pourquoi un comité de réflexion s’est constitué pour analyser le projet et
tenter de proposer des solutions alternatives. Comme vous pourrez le voir, il
comporte des personnes de toutes sensibilités politiques sans un quelconque
ralliement à une ambition particulière et sans préjuger de leurs positions
relatives dans le futur.
Composition du comité :
ALBERT
Marianne
ALMERAS
Chantal
CASTRO Martine
CAUCAT Bernard
CHARLEMAGNE Paul
CLANET-GUILLEBAUD
Brigitte
CORP Yvan
DE BLOCK Jasmine
GENDARME Marie-Suzanne
GROLLEAU Jean-Luc
HUSSIN José
LEGLISE Yves
MARTINEZ Manuel
MONNET Jean-Claude
PEYRAUD Jacqueline
PINTO Marie
REMY Pascale
Il vous est demandé de lire attentivement ce texte, long sans doute,
mais cherchant à vous informer le mieux possible. S’il vous convient, nous vous
demandons de le diffuser largement autour de vous.
Ensuite vous pourrez soit le signer en
indiquant clairement votre nom et le faire parvenir à l’un ou l’autre des
membres du comité selon le moyen qu’il vous plaira, soit venir nous rencontrer
à l’un des points de rendez-vous suivants :
- samedi 28 avril, de 11 h00 à 12h30 : Place Verdier (devant
la tour de l’horloge).
- dimanche 29 avril, de 11h00 à 12h30 :
Boulangerie-patisserie Simonin.
- vendredi 4 mai, de 16h00 à 17h00 :
sortie Ecole Lucie Aubrac.
- dimanche 13 mai 2012, de 11h00 à
12h30 : Boulangerie-patisserie
Simonin.
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